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Notre méthodologie

Le principe :

Depuis 2016, notre collectif « Féminicides par compagnons ou ex » arpente le web pour trouver des articles de presse traitant des affaires de féminicides conjugaux en France afin d’en faire un recensement diffusé sur les réseaux sociaux et désormais notre site internet

Nous décortiquons jusqu'à 8 heures par jour la presse régionale et nationale, en métropole comme dans les DOM TOM. Nous mettons sous surveillance chaque affaire où une mort nous semble suspecte. En effet,  les enquêtes prennent parfois beaucoup de temps et il n'est pas rare de voir un compagnon ou un ex mis en examen plusieurs mois ou années après les faits.

Par ailleurs, pour chaque féminicide que nous recensons, nous suivons activement à travers la presse toutes les étapes de l'enquête (auditions, mis en examen, reconstitution...) mais également les procès. Toutes les publications des victimes sont mises à jour sur nos supports au fur et à mesure.

Pourquoi cibler la sphère conjugale dans notre décompte ?

Notre angle de travail est celui des violences conjugales dont les hommes sont en immense majorité les auteurs et les femmes (et leurs enfants) les victimes.
Le féminicide est un crime sexiste et cette dimension apparaît clairement dans ce contexte. Ces femmes sont tuées en raison de leur sexe
Nos objectifs sont : une prise de conscience médiatique et sociétale, une réaction des pouvoirs publics par la mise en oeuvre d'une politique de dissuasion (application de la loi) et d'éducation des hommes auteurs de violences sexistes et sexuelles. En France mais aussi dans le monde, une très grande partie des meurtres de femmes le sont par un (ex) partenaire intime. 
L'endroit le plus dangereux pour une femme est sa propre maison.

Graphique illustrant les 137 féminicides conjugaux et non conjugaux que nous avons recensés en 2021.

Les matricides, sororicides et autres crimes perpétrés par sur des femmes par des membres de leur familles sont disponibles ici

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Les féminicides par compagnons ou ex sont des crimes perpétrés par des hommes qui pensent, comme au moyen-âge, que femmes et enfants sont leur propriété. Ces crimes sont systémiques, leur origine se trouve au coeur même de notre société: C'est l'idéologie patriarcale perpétuée par une éducation machiste, misogyne, autorisant les hommes à dominer et chosifier les femmes et leurs enfants. Nous les considérons comme des crimes de possession : un homme s'octroie un droit de vie et de mort sur sa compagne et ses enfants.

Ces féminicides par conjoints ou ex, ont lieu à tout âge, partout, et dans toutes les catégories sociales. En France, en moyenne 120 femmes meurent ainsi chaque année tuées par leur conjoint ou ex.

Par ailleurs, nous considérons qu'il est plus efficace d'axer notre lutte sur les féminicides intimes, plutôt que de multiplier les critères du décompte en l'ouvrant aux féminicides non conjugaux ou à des affaires pour lesquelles la dimension sexiste du crime n'apparaît pas clairement. 

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Et les autres victimes qui n'ont pas été tuées par un conjoint ou ex ?

Notre angle de travail est celui des féminicides conjugaux, mais nous nous intéressons aussi aux autres victimes. Un soucis de compléter notre veille nous a amenées à recenser les enfants et adultes tués lors d'un féminicide par compagnon ou ex mais également les enfants tués par leur géniteur désireux de "se venger" de la mère. Nous les considérons comme des tiers-victimes de violences conjugales, ils figurent dans nos statistiques et nous leur dédions une publication sur les réseaux sociaux.

En outre, nous recensons d'autres crimes intrafamiliaux : infanticides, matricides, parricides, sororicides, fratricides, ...etc. 

Enfin, nous recensons également dans nos statistiques : 
- les 
féminicides par compagne (environ 1 cas/an), bien que la dimension sexiste du crime puisse être discutée,
- les
féminicides hors contexte conjugal : les féminicides prostitutionnels (entre 3 et 5 cas/an), les féminicides par un ami, un voisin, un inconnu...
- les meurtres de personne trans ou "transicides"environ 1 à 2 cas/an (souvent en contexte de prostitution)

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