115. Anita

Vendredi 29 juillet 2022 à Lyon (Rhône), Anita Gashi (24 ans), enceinte de 5 mois, a succombé à ses blessures à l’hôpital après avoir été brûlée par son compagnon Maroof Easakhail (31 ans) dans leur appartement situé à Metz (Moselle) le 23 juin 2022. L'homme aurait ensuite fui par une fenêtre en utilisant un drap noué.

Des voisins ont tenté de venir en aide à la victime mais la porte d’entrée était verrouillée, les clefs se trouvant dans la poche du conjoint. Lorsque les secours ont enfin pu pénétrer dans l’appartement en flammes, la victime présentait des brûlures au 3ème degré sur 90% du corps. Rapidement les enquêteurs ont écarté la thèse accidentelle du fait de la forte odeur d’essence dans l’appartement ainsi que des bouteilles. De plus, les pompiers ont relevé de multiples foyers d’incendie, confirmant le caractère criminel des faits #féminicide

Placé en garde à vue, le compagnon a nié les faits malgré les preuves matérielles, les nombreuses incohérences de son discours ainsi que les témoignages de proches de la victime indiquant que celle-ci était victime de violences conjugales. Anita Gashi aurait aussi fait part de son intention de quitter Maroof Easakhail #crimedepossession
Elle a succombé à ses brûlures 1 mois plus tard à l’hôpital des grands brûlés de Lyon.

Maroof Easakhail sera jugé au mois de mai 2025 par la cour d’assises de la Moselle. C’est donc à l’annonce de son futur procès que nous découvrons que la victime est décédée il y a 2 ans demi sans que le parquet ne communique la moindre information sur la mise en examen jusqu’à présent #OMERTA

Pour rappel, en 2022, le gouvernement a recensé 118 féminicides par compagnons ou ex, Anita est la 115ème victime à qui nous pouvons rendre femmage…Qui sont les 3 autres femmes tuées par leur (ex)conjoint dans l’indifférence médiatique, politique et sociétale généralisée, révoltante et complice ?

Anita était enceinte de 5 mois mais aussi mère d’un enfant de 4 ans qui était à l’école au moment des faits. Ce dernier a été placé par les services sociaux.

NOUS LA CITONS,
NOUS NE L’OUBLIERONS PAS